Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Me Contacter

  • : The Cybione
  • : Le vie est belle ! Chroniques de la vie qui passe...
  • Contact

Fréquentation

Il y a actuellement    personne(s) sur ce blog 

Locations of visitors to this page


  Il y a eu visiteurs depuis sa création.

 



Rechercher

Texte Libre

Archives

25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 07:41

Actuellement, il y a un gros tollé concernant l'expulsion de roms en situation illégale suivant les propos de notre président.

 

3618421837_cbf0c36e79.jpg

 

Il est vrai qu'officiellement, seuls sont expulsés les Roms ayant commis des atteintes à l'ordre public, soit en clair, souvent les habitants de camps sauvages et autres bidonvilles, puisqu'il faut bien appeler les choses par leur nom..

Officiellement encore, il s'agit de retours majoritairement volontaires "la plupart ont souhaité bénéficier d'une aide au retour" : info ou intox ?

Ou alors variante de la carotte et du bâton...

 

Mais il faut dire que ce problème est épineux, mêlant tous les éléments nécessaires à un mélange explosif, surtout en cette période de flottement politique : inutile de dire que tous les partis politiques adverses  s'en donnent à coeur joie !

 

Sans parler du Vatican qui lui aussi y va de ses remarques : réel souci d'aide ou moyen de revenir dans les bonnes grâces (inter)nationales des chrétiens qui se détachent de cette vénérable institution ?

Personnellement, au lieu de prêcher l'aide et l'aumône à ces populations, je trouve que le pape ferait mieux de montrer l'exemple et de (nous, ainsi qu'à tous les pays qui eux aussi les expulsent de leurs frontières) donner un peu de sa poche.

Car, même si le bilan comptable du Saint siège est calamiteux, je ne peux m'empêcher de penser à toutes les oeuvres d'art en leur possession en occident.

Sans parler du church business américain, qui rapporte aux différentes églises (catholiques et protestantes) des millions de dollars !

Faites ce que je dis... mais pas ce que je fais.

 

Mais peut-être faudrait-il reprendre le problème par le début.

 

Combien d'entre nous savons qui sont réellement les ROMS, tellement il y a d'amalgame avec tous les peuples non sédentarisés en France (et ailleurs).

Je vous conseille d'aller regarder sur Wikipédia qui donne un bon résumé de l'histoire de tous ces gens qui, contrairement à ce que leur nom (et les expulsions) semblent le monter, n'ont rien à voir avec la Roumanie, rom voulant simpement dire "être humain", comme d'ailleurs le terme de manouche.

 

Leur origine ou leur appartenance n'ont rien à voir avec le problème réel de leurs conditions d'existence.

 

Habitant en campagne, je sais qu'après leur passage sur l'aire d'accueil spécialement créée pour eux, avec sanitaires, poubelles et autres commodités, celle-ci est retrouvée régulièrement hors d'usage et cassée après leur passage : quel intérêt ?

 

Ce matin encore, un responsable d'un lieu de fouilles archéologiques m'a annoncé que lui aussi  avait retrouvé ses installations et "ses" grottes jonchées des témoignages nauséabonds de leur occupation par les gens du voyage.

Car ceux-ci, une fois installés quelque part (illégalement) ne peuvent ête contraints de par la loi d'y partir qu'une fois le délai de 4 jours écoulés : ils investissent nuitamment un lieu et attendent tranquillement le lendemain matin les gendarmes (alertés par les riverains) et leur sommation de partir.

 

Et quoique les associations et autres politiques puissent y dire, c'est une réalité vécue par beaucoup d'entre nous : jardins dépouillés, ordures répandues, incivilités en pagaille...

 

Certes, me direz-vous, ces personnes sont avant tout à plaindre, car vivant dans une pauvreté extrème... pour certains.

Car il ne faut pas mélanger les expatriés sans papiers, dont les enfants ne sont pas scolarisés et servent à  la mendicité avec ceux qui sont en règle avec l'administration française, et dont nous croisons régulièrement les camionnettes attelées de caravanes.

 

Quand il n'achètent pas maintenant des maisons ou terrains : j'ai travaillé quelques années pour un notaire dont une partie de la clientèle était les gens du voyage.

Tous les achats se faisaient avec du liquide et j'ai souvent tremblé en emmenant plusieurs centaines de milliers de francs à la banque !

 

Malgré tout, sédentarisés ou pas, ils  n'arrivent pas pour autant à se fondre dans notre société, certainement par refus profond d'assimilation.

J'ai cotoyé de nombreux enfants roms au fil de mes périgrinations dans les établissements scolaires, et la grande majorité de ceux-ci n'attendent que le jour anniversaire de leurs 16 ans pour quitter leur collège et partir rejoindre leurs parents.

Gentils, mignons, ils n'en sont pas cependant élevés différemment et souvent ne comprennent pas pourquoi ils leur faut se plier aux différents réglements : la plupart du temps ils redoublent sans fin les différentes classes -quand ils viennent en classe !

 

Je peux paraître réac, voire facho, mais je vous assure que ce que je raconte est néanmoins la réalité, connue et vécue par beaucoup de français qui ne se retranchent pas dans les beaux quartiers et se font les défenseurs d'une réalité qu'ils ne connaissent pas personnellement.

 

Même les forces de police nous l'ont dit, lors d'un vol subi il ya quelques années (du matériel de pêche dans un garage) : ce genre de petit cambriolage, ce doivent être des gens du voyage !

Ils avaient d'ailleurs conseillé à nos hommes de vérifier les matériels des pêcheurs locaux, au cas où ils reconnaîtraient leurs ustensiles !

 

Le vrai problème n'est pas là, mais multiple : que faire pour aider un peuple (qui ne le veut forcément pas) à s'amalgamer à notre société ?

Car encore faut-il que, sans renoncer à leur sacro-sainte liberté, ils acceptent de vivre suivant les mêmes règles que tout le monde.

 

Un exemple : certains d'entre eux habitent près de chez des amis : ceux-ci (et leurs voisins) sont sans cesse dérangés par des incivilités quotidiennes, surtout en été et doivent régulièrement subir un  tapage nocturne, parfois toute la nuit.

Les gendarmes, régulièrement appelés n'y peuvent rien y faire.

Car leur non-intégration provient également de leur mode de vie : souvent, ils ne travaillent pas et vivent des allocations familiales et autres aides sociales.

De quoi décourager et pousser à la haine les voisins obliger de se lever tôt le lendemain pour aller travailler !

 

Reste le dossier le plus douloureux, celui des plus pauvres, "romanichels et autres voleurs de poule", immigrés clandestins survivant comme ils le peuvent, mal, souvent de petites aides, de mendicité et de petits larcins.

Comment leur en vouloir, de vouloir vivre dans un pays de cocagne ?

Mais, aussi, comment accepter cet état de fait ?

 

D'autant plus que certains les exploitent sans remords : j'ai vu des camions déposer des groupes de ces gens de tout âge (y compris des enfants ou des mères accompagnés de bambins) dans une commune : ils mendiaient avec une pancarte pour ensuite être ramassés à la fin de leur "journée de travail" par les "maqureaux" qui les exploitaient.

Est-ce acceptable là aussi ?

 

Là se posent encore les limites de l'aide possible, et toute la différence entre théorie et pratique.

 

En vérité, ce problème est loin d'être résolu, l'Union européenne planche elle aussi sur le sujet et essaye de mettre en place une politique d'intégration spéciale aux Roms.

 

Alors, par pitié, au lieu de monter au créneau en critiquant les (faibles) mesures essayées et mises en oeuvre actuellement, pourquoi tous ces politiciens et autres philosophes n'essaieraient-ils pas de trouver une vraie solution alliant humanisme et moyens réels, plutôt que de vouloir donner des leçons de morale ?

Ils nous rejouent le même couplet déjà déclamé lors de l'affaire de l'expulsion des sans-papiers.

Certes, nos lois ne sont pas parfaites, mais la France ne peut pas non plus prendre sur ses épaules toute la misère des peuples !

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

F
<br /> <br /> J'ai lu cet article hier et n'ai pas voulu y répondre immédiatement parce que le sujet est délicat.<br /> <br /> <br /> Concernant les Roms, j'en cotoie par mon travail tout comme de nombreux étrangers arrivés en France depuis une à deux générations, 40 ou 1 ans... Mis à part les nantis très aisés qui font le<br /> choix de venir pour profiter pleinement de la qualité de vie  sans pour certains se fatiguer à apprendre le français- ce qui pose moins de problème quand il y a de l'argent<br /> étrangement- TOUS connaissent la déchirure de quitter son pays, sa famille, sa culture, son histoire. Souvent, ils gardent le rêve de retourner chez eux quand les moyens matériels le<br /> leur permettront. Je suis souvent considérée comme "laxiste" par mon acceptation de l'immigration mais je ne veux pas faire de la France une terre d'accueil pour tous les malheureux de la Terre,<br /> j'ai le sens de l'accueil par solidarité humaine avec par dessus tout le désir profond que chacun puisse vivre librement, dignement sur sa terre, dans le pays qui est le sien.<br /> <br /> <br /> La course du monde ne me laisse guère d'illusion quant aux devenirs de l'humanité, entre les injustices et inégalités grandissantes, les changements climatiques, les mouvements de populations ne<br /> vont qu'en s'amplifiant. le souci n'est- il pas l'incohérence du système actuel où ne compte que le profit immédiat d'une minorité?<br /> <br /> <br /> Quant à ceux qui sont là, n'y a t-il pas pareillement des incohérences dans le système qui les marginalisent? Benoitement, je pense qu'une société digne de ce nom permet à chacun d'y trouver sa<br /> place, quel qu'il soit. Les gens du voyage y ont leur place également.<br /> <br /> <br /> Le sujet est long et des mots comme peur, absence de liens me traversent l'esprit. Comment en faire le tour ici? Impossible.<br /> <br /> <br /> Alors, ma foi, je continue d'écouter les voix de tous, je leur laisse de la place et je contribue dans ma petite vie à les accompagner afin qu'ils trouvent leur place parmi nous. Je fais ma part<br /> ici et j'aspire à ce que chacun d'entre nous, humains puissent vivre dignement où qu'il soit, sur la terre qu'il considère la sienne.<br /> <br /> <br /> Il y a véritablement un changement profond à opérer dans les représentations de nos systèmes humains, partout.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Je suis tout à fait d'accord avec toi : je ne voulais pas tant stigmatiser ces personnes et leur condition que la réponse politique idéaliste qui est apportée en ce moment.<br /> <br /> <br /> Oui, il y a un problème, que l'Etat essaie de régler à sa manière, bien ou mal.<br /> <br /> <br /> C'est cela que j'essayais d'expliquer -mal ou incomplètement.<br /> <br /> <br /> Car le problème de l'immigration se pose des 2 côtés, celui des immigrés, la plupart du temps en situation de souffrance énorme, et celui du pays d'accueil (et de ses habitants), le pire étant<br /> amha, une ghettoïsation comem cela s'est passé avec lesressortissants d'Afrique du Nord, avec les résultats que l'on sait.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Là encore, il faudrait une politique cohérente dans tous les sens du terme, car il ne suffit pas de donner de l'argent pour ensuite parquer ces immigrants.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Là où je râle, c'est quand j'entends tous ces gens parler d'aide, d'intégration, de droit de l'homme sans pour autant donner une réponse concrète à un problème réel de part et d'autre.<br /> <br /> <br /> Je hais la récupération politique !<br /> <br /> <br /> <br />