5 mars 2009
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Il y a peu, Stéphane Guillon (que je n'apprécie pourtant pas toujours, tellement ses chroniques peuvent être au-delà de la satire pour confiner à la méchanceté), lancait un appel général de repli en direction du personnel féminin de Radio France en prévision de la visite proche de DSK (connu pour ses récentes frasques et paraît-il pour sa tendance à sauter sur tout jupon féminin à sa portée -dixit ses anciennes relations-).
Celui-ci n'apprécia que très modérément (et cela se comprend) la prestation de l'humoriste et le fit savoir au début de son interview sur la même radio, dont les responsables se sentirent obligés de faire des excuses au nom de leur chroniqueur auquel ils avaient pourtant donné carte blanche (puis envoyé une caisse de champagne à la suite de son émission).
Stéphane en profita pour rebondir le lendemain, en justifiant sa mauvaise foi, puis en attaquant cette fois-ci Martine Aubry.
Ulcéré par ces portraits (et n'ayant pas compris à première vue le fonctionnement de l'humoriste), le président de la République lui donna de nouvelles munitions en se plaignant publiquement de son humour.
Résultat : un autre billet d'humour dans lequel Stéphane se déclarait flatté et ravi d'être enfin reconnu dans son travail par les plus hautes instances politiques...
Reste une polémique enflammée : les humoristes ont-ils droit de plaisanter de tout et à quel endroit s'arrête la satire et commence le scandale ?
Le vrai problème serait plutôt, à mon avis : dans quel monde vivons-nous, quand les hommes politiques décident maintenant du bon goût et de la pertinence des attaques humoristiques ?
Car c'est au droit de parole et à la liberté d'expression que s'attaquent maintenant nos dirigeants.
Ces humoristes (qui font flèche de tout bois) sont les dignes successeurs des chansonniers de naguère, eux-mêmes descendant des libellistes, auteurs des pamphlets qui ébranlèrent (entre autres choses) la monarchie régnante.
Heureusement qu'ils existent , car ils sont les dénonciateurs des dérives et des travers de notre société.
Au filtre de leur bon sens, nous rions des défauts de nos hommes politiques, chose que ceux-ci ne veulent plus admettre, leur égo ayant tellement enflé qu'ils se croient inattaquables, comme investis d'un pouvoir divin.
A tel point que cette polémique médiatique aurait pesé dans la décision par notre président de nommer un autre directeur à la tête de Radio France.
Qui s'empressera certainement de ne pas reconduire Stéphane Guillon dans la grille des programmes de la rentrée...
Il est quand même malheureux de constater qu'un simple pamphlet prenne autant d'importance et génère un tel buzz, alors que d'autres problèmes sociaux et économiques, bien plus importants, devraient monopoliser toutes nos forces vives...
Celui-ci n'apprécia que très modérément (et cela se comprend) la prestation de l'humoriste et le fit savoir au début de son interview sur la même radio, dont les responsables se sentirent obligés de faire des excuses au nom de leur chroniqueur auquel ils avaient pourtant donné carte blanche (puis envoyé une caisse de champagne à la suite de son émission).
Stéphane en profita pour rebondir le lendemain, en justifiant sa mauvaise foi, puis en attaquant cette fois-ci Martine Aubry.
Ulcéré par ces portraits (et n'ayant pas compris à première vue le fonctionnement de l'humoriste), le président de la République lui donna de nouvelles munitions en se plaignant publiquement de son humour.
Résultat : un autre billet d'humour dans lequel Stéphane se déclarait flatté et ravi d'être enfin reconnu dans son travail par les plus hautes instances politiques...
Reste une polémique enflammée : les humoristes ont-ils droit de plaisanter de tout et à quel endroit s'arrête la satire et commence le scandale ?
Le vrai problème serait plutôt, à mon avis : dans quel monde vivons-nous, quand les hommes politiques décident maintenant du bon goût et de la pertinence des attaques humoristiques ?
Car c'est au droit de parole et à la liberté d'expression que s'attaquent maintenant nos dirigeants.
Ces humoristes (qui font flèche de tout bois) sont les dignes successeurs des chansonniers de naguère, eux-mêmes descendant des libellistes, auteurs des pamphlets qui ébranlèrent (entre autres choses) la monarchie régnante.
Heureusement qu'ils existent , car ils sont les dénonciateurs des dérives et des travers de notre société.
Au filtre de leur bon sens, nous rions des défauts de nos hommes politiques, chose que ceux-ci ne veulent plus admettre, leur égo ayant tellement enflé qu'ils se croient inattaquables, comme investis d'un pouvoir divin.
A tel point que cette polémique médiatique aurait pesé dans la décision par notre président de nommer un autre directeur à la tête de Radio France.
Qui s'empressera certainement de ne pas reconduire Stéphane Guillon dans la grille des programmes de la rentrée...
Il est quand même malheureux de constater qu'un simple pamphlet prenne autant d'importance et génère un tel buzz, alors que d'autres problèmes sociaux et économiques, bien plus importants, devraient monopoliser toutes nos forces vives...