LES DECRETS
Nous vivons tous suivant des décrets que nous avons pris depuis plus ou moins longtemps : nous avons décidé (inconsciemment le plus souvent) que nous étions… la plupart du temps ce que nos parents voulaient ou décidaient que nous soyons.
Attention ! Je ne dis pas que ceux-ci nous ont modelés, mais plutôt que, ayant entendu une sentence ou une remarque, nous nous la sommes appropriée et avons décrété que nous la faisons nôtre et y collerions au plus près.
Ainsi, un enfant ayant entendu son père lui hurler « tu n’arriveras jamais à rien dans ta vie » peut très bien décréter que ce sera désormais vrai et agir ou faire agir, intervenir les choses en conséquence.
Ce n’est plus de la manipulation directe, de l’autodestruction, mais de la création négative.
Dans ce cas précis, si c'est moi qui prend ce décret (contre moi) je crois que rien ne m’arrivera de bien dans mon travail… et, oh ! coïncidence ! quand quelque chose semble bien aller dans mon travail, un élément extérieur (donc indépendant de ma volonté) intervient à chaque fois pour tout faire capoter.
Ainsi, ne vous êtes-vous jamais demandé « comment cela se fait-il que …. » les mêmes choses se répètent indéfiniment, quel que soit le champ concerné (amour, travail, relations, que sais-je…).
Demandez-vous plutôt ce qui vous pousserait à vouloir (inconsciemment, bien sûr) que cela arrive, et vous remonterez certainement à un décret que vous aurez posé contre vous-même.
LES NORMES
De même, nous faisons nôtre certains aspects du mode de vie de nos parents, même si nous les haïssons.
Ainsi (et mon mari me le dit souvent), je suis autoritaire… comme mon père.
Et pourtant, Dieu sait que j’ai souffert de ce trait de caractère, regimbant sans cesse conter cette force qui m'oppressait.
Pourtant je le reproduis inconsciemment (jusque là, puisque je m’en suis rendue -enfin- compte et m’en suis libérée) et je ne comprenais pas ce que mon mari me disait, moi qui me voyait comme un modèle de douceur, de prévenance et de gentillesse (du style « si je te dis de mettre ta veste, c’est pour ton bien »).
Maintenant je le reconnais quand il montre son nez, l’accueille et le remercie, mais le libère et le rend à mon père à qui il appartient.
Voilà quelques unes des choses qui font ma personnalité et m’entravent.
Que cela fait du bien de s’en libérer !