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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 08:16

5012172465_10faabf027.jpgillustration trouvée sur FlickR

 

Je viens de recevoir cette lettre, qui est m'allée, telle une flêche, droit au coeur.

Malheureusement, je ne peux qu'être d'accord avec ses termes, et Dieu sait que j'ai honte que nous en soyons arrivés à de telles extrémités.

Nous aurions du préserver notre dialogue, au lieu de le laisser se dégrader au fil des ans.

 

Maintenant, il va falloir envisager le divorce : quand, comment, à quel prix.... seul le temps nous le dira.

La rupture est consommée.

Je sais, je ne suis pas la seule dans ce cas.... mais cela ne me console pas.

 

Lisez, et méditez...

 

Mon ex-amour,


Je sais, c'est lâche, mesquin, et petit, de t'annoncer par courrier ce que je n'ose te dire en face.

Vois-tu, la distance ne me simplifie pas les choses.

Parce que, non seulement tu es loin, mais de plus en plus distante.


Pour paraphraser Pierre Desproges, en amour, il y en a toujours un qui s'emmerde et un qui est malheureux.

Je m'emmerde, vois tu, et je vois bien dans tes crispations, tes circonvolutions, tes éclats, à quel point tu es malheureuse, et tu ne te prives pas de l'exprimer.


Ne me récrimine pas : je t'ai follement aimée, mais aujourd'hui je ne ressens plus rien.

Tu es, distante et glaciale, méprisante vis à vis de ce que je vis, de mon quotidien, tu te désintéresses de ma vie, exigeant juste que je paie pour tes excès et que je te mette constamment en valeur.


Tout au plus, lorsque nous sommes face à face, opines-tu à peine poliment tandis que je te fais part de mes problèmes.

Et tu décides, tu décides de tout, tout le temps, me mettant devant le fait accompli alors que nous en avions parlé, que tu m'avais consulté, que tu m'avais promis.

Je ne peux plus vivre sous ton joug.

 

C'aura été une belle aventure.


Te rappelles-tu des nuits de printemps ou nous courions les rues, jouant à cache-cache, et collant partout des affiches ?

La douceur de l'air alors n'avait d'égale que celles des promesses qui miroitaient devant mes yeux, celles d'une vie nouvelle.

 

Mais tu étais brouillonne et incertaine, mentant pour me garder en ton giron, et puis tu t'es mise à me tromper, attirée sans doute par le pouvoir et l'argent.

Ces gens à qui tu offrais tes charmes, impudique et sensuelle comme tu sus l'être avec moi, tu partageais leurs mépris et leur goût de la sournoiserie, te mettant à genoux pour ramasser leur obole, vénale sans fierté.


Tu étais multiple et protéiforme, tantôt prévenante avec les faibles, tantôt dure avec les malandrins, droite et fière dans tes bottes, du moins le crus-je, peut être un tantinet naïf.

Mais quelle que fut ton humeur, tu n'en faisais tout le temps qu'à ta tête, sans te soucier des autres.

 

Voilà pourquoi aujourd'hui, je te quitte.

J'ai découvert que ton âme est moche, et pire que tout, que tu hais la France, dont nous avions pourtant fait le lit de notre amour.

 

Je ne t'aime plus, Politique, vieille salope, voilà.

 

 

 

 

Je vous ai bien eu, n'est-ce pas ?

Je vous rassure, entre cherettendre et moi, tout baigne pour l'instant (et nous faisons tout pour que cela dure).

Cette lettre est l'oeuvre de Requiem, dont je vous avais déja parlé ici , chantre des mots, même marinés dans le formol.

Je l'ai reproduite avec son autorisation, désirant la relayer au plus grand nombre : elle décrit si bien ce que je pense de la situation actuelle !

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commentaires

R
<br /> <br /> Chouette article !<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Grace à toi ! <br /> <br /> <br /> <br />