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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:17

J'avais déjà écrit il y a quelques mois dans un article, que je pense complet, cles faits concernant notre régime de retraite et ce que je pensais des réformes (malheureusement) nécessaires.

 

Force est de constater que cette future loi est devenue le cheval de bataille des syndicalistes de tout poil, et l'emblème du mal-être de notre société.

 

Pourtant, je pense (et je sais que je vais me faire conspuer par tous) que nous ne sommes quand même pas trop à plaindre, par rapport à tous les autres pays d'Europe et du monde, en termes de départ à la retraite.

Voici d'ailleurs un tableau que j'ai trouvé sur le site toutel'europe :

 

Pays

Age légal du départ à la retraite

Age moyen de sortie du marché du travail

Allemagne

67 ans

femmes : 61,4 ans
hommes : 62,1 ans
(2008)

Autriche

femmes : 60 ans
hommes : 65 ans 

femmes : 59,4 ans
hommes : 62,6 ans
(2007)

Belgique


65 ans

femmes : 61,9 ans
hommes : 61,2 ans
(2007)

Bulgarie
Drapeau Bulgarie

femmes :60 ans
hommes : 63 ans

---

Chypre

65 ans

---

Danemark

65 ans

femmes : 60,3 ans
hommes : 62,3 ans
(2008)

Espagne

65 ans

femmes : 62,7 ans
hommes : 62,5 ans
2008

Estonie

femmes :61 ans
hommes : 63 ans

62,1ans
(2008)

Finlande

65 ans

femmes : 61,3 ans
hommes : 62 ans
2007

France

60 ans

femmes : 59,1 ans
hommes : 59,4 ans
(2008)

Grèce

femmes :60 ans
hommes : 65 ans

femmes : 61 ans
hommes : 61,9 ans
(2008)

Hongrie

62 ans

femmes  : 58,7 ans
hommes : 61, 2 ans
(2005)

Irlande

65 ans

femmes : 64,7 ans
hommes : 63,5 ans
(2006)

Italie

femmes : 60 ans
hommes : 65 ans

femmes : 60,7 ans
hommes : 60,8 ans
 (2008)

Lettonie

62 ans

62,7 ans
(2008)

Lituanie

femmes : 60 ans
hommes : 62,5 ans

59,9 ans 
(2006)

Luxembourg

65 ans

59,4 ans
(2005)

Malte

femmes : 60 ans
hommes : 61ans 

59,8 ans
(2008)

Pays-Bas

65 ans

femmes : 62,8 ans
hommes : 63,7ans
(2008)

Pologne

femmes : 60 ans
 hommes : 65 ans 

femmes : 57,5 ans
hommes : 61,4 ans
(2007)

Portugal

65 ans

femmes : 62,3 ans
hommes : 62,9 ans
(2007)

République tchèque

femmes : 60,8 ans (varie en fonction du nombre d'enfant)
hommes : 62 ans

femmes : 59 ans
hommes : 62,3 ans
(2008)

Roumanie
Drapeau Roumanie

femmes : 58 ans
hommes : 63 ans 

---

Royaume-Uni

femmes : 60 ans
hommes: 65 ans 

femmes : 62 ans
hommes : 64,1ans
(2008)

Slovaquie

62 ans

femmes : 57,8 ans
hommes : 59,7ans
(2007)

Slovénie

femmes : 61 ans 
hommes : 63 ans

59,8 ans - 2006

Suède

âge flexible entre 61 ans et 67 ans

femmes : 63,2 ans
hommes : 64,4ans
(2008)

 

 

Force est de constater que nous étions les champions du départ en retraite anticipé.

Reste à savoir ce que représente exactement ce terme d'âge de départ à  la retraite : celui du départ effectif légal, ou, plus important, celui moyen auquel la retraite peut être prise sans décote effective ?

 

Car il est bien beau de pouvoir partir tôt, si c'est à la condition de ne toucher qu'un (infime) pourcentage d'une retraite souvent pas bien grosse.

 

Certes, je préfèrerais quitter définitivement mon emploi à 60 ans, plutôt qu'à 62,  63 ou 64 voire pire pour pouvoir toucher de quoi vivre correctement, mais il faut (quand même !) être réaliste : nous sne sommes pas une exception économique mondiale, pour pouvoir faire l'inverse des autres pays du monde.

 

Bon, je suis d'accord que le libéralisme galopant, outre le krach boursier et l'augmentation du chômage est pour une bonne part dans ce besoin de travailler plus - et être payé au moindre coût-.

 

 

 

D'ailleurs je présume qu'il y aurait d'autres dossiers, tout aussi urgents qui permettraient aux caisses de se renflouer : les stages, par exemple.

Pourquoi accepter que des jeunes, souvent très diplômés, galèrent pendant des années de stage en stage, au prétexte qu'il leur faut une expérience avant de pouvoir être embauchés par les entreprises ?

 

En réalité, celles-ci sous-payent ces jeunes qui, par ailleurs, font le travail d'un employé.

Et c'est beaucoup plus facile d'embaucher à la chaîne des stagiaires rémunérés 400 € que des salariés payés à compétences égales normalement le triple, voire plus !

Le pire est qu'une loi a fixé ces conditions "pour le bien des stagiaires" !

Il aurait été plus simple de durcir le cadre (et la proportion) de ces stages, pour les empêcher de devenir un moyen de recruter de la main-d'oeuvre à faible coût.

 

 

 

Un ami ayant travaillé à l'étranger me disait que le France est le seul pays où les compétences ne sont pas reconnues, ni surtout payées à leur juste valeur.

 

Il n'y a qu'à regarder le nombre de travailleurs travaillant sous le régime des contrat aidés qui se déclinent à l'envi : souvent diplômés, ils sont payés a minima.

Et les associations qui les embauchent dans ces conditions ont les moyens de se permettre de faire les difficiles et de sélectionner les plus diplômés pour le poste !

 

 

C'est en réalité tout cela qui est cristallisé autour des mouvements sociaux de nos jours.

Sans parler des augmentations des taxes (foncières et d'habitation) qui, à la suite de l'abrogation de la taxe professionnelle ont subi des hausses historiques (30% en ce qui nous conerne).

 

Là aussi, à qui profite la disparition de cette taxe ?

Peu aux plus petits entrepreneurs, qui se débattent entre banque, hausse des cotisations et crise économique.

Beaucoup aux grosses entreprises, qui souvent engrangent déjà des bénéfices conséquents, ce qui ne les empêche pas de délocaliser à l'étranger !

Par contre, c'est à nous de payer pour renflouer les caisses des collectivités territoriales, ce qui est profondément injuste.

 

Ces cadeaux effectués par l'Etat à leurs "amis" nous coûtent cher, très cher !

Et évidemment, ce sont les plus pauvres qui sont le plus touchés : payer près de 1.000 euros de taxe d'habitation devient courant pour une maison qui n'a rien de luxueux, et c'est souvent le montant d'un salaire.

 

 

 

Il faut également dire que les assertions télévisuelles de la cohorte des ministres sur l'air de "tout va bien Madame la Marquise" ne fait rien pour calmer les esprits, bien au contraire.

 

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Et je pense que c'est surtout celà qui est stigmatisé par les grèves nationales actuelles, la réforme des retraites n'étant que la partie émergée de l'iceberg de mécontentement, de désillusion et de ras-lebol des français.

 

Sans parler de la légifération galopante : il va bientôt y avoir une loi sur tout et tout le monde, quelquefois en dépit du bon sens (et de la morale).

Pourquoi ce besoin de notre gouvernement de  normaliser notre société à outrance ?

Pour se donner une contenance ?

Pour acquérir une légitimité "je légifère, donc je gouverne" ?

 

 

Et à côté, il se complaît dans ses propres paradoxes : 

En France, les jeunes sont légalement responsables  à partir de 13 ans : l'article 122-8 du code pénal   dispose que "Les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables des crimes, délits ou contraventions dont ils ont été reconnus coupables (...)".

Et parallèlement, l'Etat les considère comme irresponsables quand ils montent au créneau et font la grève, à tel point qu'Il refuse de les reconnaître comme citoyens à part entière !

 

Ce qui n'empêche pas les forces de l'ordre de les agresser à bout portant à coup de flashball !

Même si personnellement, je ne suis pas d'accord avec l'appel à manifester lancé par certains ténors politiques en direction des jeunes lycéens, il est inadmissible de les assimiler aux voyous qui détruisent tout sur leur passage pendant les mouvements syndicaux.

 

Et en parlant de ces voyous, des vidéos circulent sur la toile, qui sembleraient confirmer la thèse de casseurs "en mission" dépêchés par le pouvoir en place.

Jolie manipulation qui fait coup double : décrédibiliser les  manifestants et abonder dans le sens de l'insécurité chère à notre président...

 

penurie.JPG

illustration de Na, trouvée sur Lepost.fr

 

 

Et pendant ce temps, tout va bien dans le royaume de France, il n'y a pas pénurie de carburant, même si, en campagne, on croise des voitures arrêtées sur le bord de la route pour cause de panne sèche, et que les pompes ne délivrent plus de gazole.

Avant-hier midi, une auditrice déclarait sur Canal+ que toutes les pompes de sa ville avaient été fermées, réquisitionnées pour le cortège officiel de Nicolas Sarkosy en visite...

 

 

 

Ces comportements risquent de faire monter la tension sociale actuelle :

- l'insécurité -réelle, celle-là- de tous concernant le devenir de leurs emplois,

- la sensation de ne pas être écoutés, voire entendus, par nos élus

- l'impression d'être manipulés par les lobbies qui tirent les ficelles du pouvoir, et dont le seul but est d'augmenter encore et encore leurs bénéfices, alors que la vie devient plus dure pour les français,

- la langue de bois des ministres qui font corps derrière le président ...

la liste est longue, et il suffirait d'une étincelle pour enflammer cette poudrière que devient la France.

 

Certains politiques en refèrent d'ailleurs maintenant à à Mai 68 et au président de Gaulle, quand ils parlent de chienlit...

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 12:25

Comme vous le savez peut-être déjà, je travaille dans un service de l'Education nationale qui est actuellement TRES malmené : celui de l'information et de l'orientation.

 

A tel point que nos petits centres d'information et d'orientation (CIO) en sont actuellement à couper littéralement les ramettes en 2 pour avoir du papier à mettre dans leurs imprimantes -quand ils peuvent acheter les cartouches correspondantes, les budgets de fonctionnement (déjà dérisoires) étant gelés, que dis-je, fondant au soleil des coupes budgétaires... mais je vous en reparlerai plus tard.

 

Par contre, les missions des conseillers d'orientation psychologues (COP-Psy) qui y travaillent sont de plus en plus transféres sur les professeurs, notamment principaux, qui ne désirent pas avoir un tel surcroît de travail.

 

Je n'ai pu résister au plaisir de vous relayer ici le billet très pertinent écrit par Laure, que j'ai découvert sur un forum professionnel de... COP-Psy.

 

Certes, certains me diront "encore des professeurs qui se plaignent, malgré leur faible nombre d'heures de travail et leur salaire" : c'est en partie vrai pour certains, pas du tout pour d'autres qui consacrent leurs heures disponibles à leur travail (si, si, ça existe, j'en ai rencontrés !).

Sans parler de tous ces jeunes professeurs lâchés (dans tous les sens du terme) dans l'arène du professorat et qui risquent de se retrouver démotivés, sou victimes de dépression et de burn-out. Certes, ils manifestent , mais le public est-il allé au-delà de ses préjugés pour comprendre réellement ce qui est en jeu actuellement ?

 

Certes, ils

 

En dehors de cette polémique, se pose surtout le problème de l'information/orientation scolaire, destinée à être rattachée au Pôle emploi, avec les Missions locales (gérées par les départements et qui ont vocation de s'occuper des jeunes sans solution de 16 à 25 ans).


Comme je l'écrivais dans un précédent billet, je suis d'accord pour une rationalisation et une centralisation de tous les services d'information et d'orientation, plus pratiques (et logiques) pour les usagers (car nous sommes "quand même" un service public, ne l'oublions pas, et je souffre de voir les personnes qui se présentent ballottées entre  Pôle emploi et Mission locale).

 

Mais pas n'importe comment : lorsque l'on sait que les Pôles emploi débordés n'arrivent plus à faire correctement leur travail, l'avenir s'annonce bien sombre pour l'orientation.

Outre les bavures des radiations abusives , la pression est telle que les employés en sont poussés à radier les demandeurs d'emploi, soutenus en cela par des primes au rendement de radiation (un employé de pôle emploi explique le mécanisme ici).

A tel point que des sites spécialisés ont été créés pour répondre à la demande croissante de recours contre ces manoeuvres...

 

S'ils ne peuvent pas faire correctement leur travail, quid de la mission "d'orientation et d'information tout au long de la vie" qui va leur être attribuée en plus ?

Sans compter que dans ce genre de manipulation (voir la fusion CDES/COTOREP pour devenir la Maison départementale des personnes handicapées - MDPH), nombre de postes sautent au passage pour arriver à  l'équation plus de travail/moins de personnels = service public en déshérence.

 

Même si je ne suis pas une syndicaliste dans l'âme, je me rends compte que tout va de mal en pis dans une partie du service public, qui bientôt n'en aura plus que le nom.

Certes, il faut réorganiser les choses, certes, il est possible de faire des économies en rendant un système devenu redondant plus performant, mais dans ce cas, que l'Etat s'en (et nous) en donne les moyens, au lieu de serrer des boulons en force et de détruire ce qui existe déjà.

 

Je reproduit ce texte avec l'accord de son auteur.

 

 

 

Sans faire de science fiction voici ce que cela va devenir ou l’histoire de Monsieur Dupont.

Monsieur Bernard Dupont enseigne l’histoire et la géographie, il est professeur principal depuis 2005 dans un collège de la grande banlieue toulousaine.

 

En 2004-2005, il est professeur principal pour la 1ère fois de sa classe de 3ème.

Il rencontre souvent la COPsy, il lui arrive même d’avoir des réunions d’équipe pédagogique pour quelques élèves en difficulté avec la COPsy et le CPE, voire a une ou deux reprises l’assistante sociale. Un travail en complémentarité est mis en place.

 



En 2008-2009, le travail amorcé les années précédentes continue, néanmoins la COPsy n’est pas remplacée pendant son congé de maternité.

Il doit avoir avec chaque élève et leur famille un entretien d’orientation. De fait il se limite aux questions de niveaux scolaires et conseille souvent aux familles de prendre un rendez vous avec la COPsy.

 

 


En 2009-2010, en plus des entretiens personnalisés, il doit mettre en place le PDMF, aider à la recherche de lieux de stages d’observation d’une semaine, en faire à la fois la préparation et le bilan.
Il n’y a pas d’heure de vie de classe et tout cela se fait dans le cadre de son cours.

Monsieur Dupont commence à douter de son rôle de professeur principal.

 

 


En 2010-2011, la COPsy est venue en début d’année pour aider les équipes à moduler le PDMF en fonction de l’expérience de l’année dernière.

Elle ne vient plus qu’une demi-journée par mois, et ne rencontre que les élèves handicapés, ou susceptibles d’être scolarisés en EGPA, ou décrocheurs.

Elle passe de longs moments avec l’équipe de direction du collège, qui s’est fait remarquer pour un taux de redoublement trop élevé (3.5%).

Le contact avec les enseignants, voire les élèves et les familles se fait donc surtout par messagerie électronique.

Il est vrai qu’elle n’est plus remboursée pour ses frais de déplacements, et cela fait plus de 50KM aller retour du CIO.

Néanmoins le CIO existe encore pour quelques mois et elle peut y recevoir les élèves. La COPsy étant sur d’autres missions, Monsieur Dupont doit gérer seul les projets d’orientation de ses élèves, projets plus ou moins construits, et plus ou moins réalisables.

La COPsy n’est plus là pour prendre en compte l’élève dans sa globalité, l’aider à construire son projet.

Monsieur Dupont a bien du mal assurer les deux rôles, celui d’enseignant, forcément transmetteur de savoirs et évaluateur, et celui de conseiller d’orientation-psychologue dont il n’a ni les connaissances, ni la qualification.

 

 


En 2011-2012, le CIO a déménagé pour être intégré dans le réseau s’occupant d’orientation, d’insertion et d’emploi ; il est plus loin.

Cette grosse structure rassemble les personnels des anciens CIO toulousains (ou du moins ce qu’il en reste, car pour 10 départs à la retraite un seul est remplacé), des missions locales et du pôle emploi, ainsi qu’une antenne de la chambre des métiers pour l’apprentissage.

Les locaux sont insuffisants, mais les personnels font des permanences dans les mairies, et une fois par mois dans les établissements où les élèves à besoins particuliers sont nombreux (établissements ayant une UPI, les classes pour élèves nouvellement arrivés en France et les collèges ambition réussite).

Pour obtenir un rendez vous, c’est difficile car ce lieu est surtout fréquenté par les adultes en recherche d’emploi.

Le personnel est en lien avec le service dématérialisé pour recevoir tous ceux qui n’ont pu être renseignés par téléphone ou messagerie.

Les familles sont reçues dans des petits box peu isolés, et cela crée un lien particulier entre orientation et chômage d’avoir un échange sur les projets d’avenir d’un jeune de 15 ans en entendant de part et d’autres les autres consultants évoquer leurs problèmes d’emploi.


A côté du collège et du lycée, un cabinet de coaching, tenu par deux psychologues vient de s’ouvrir, les élèves et leur familles peuvent y passer des tests d’intérêts.

Le bilan coûte 200 euros. Les informations sur le système de formation sont limitées, car ces psychologues exercent en libéral, et ne sont pas psychologues de l’Education nationale comme le sont les COPsy.

En fait d’un élève à l’autre le bilan est toujours assez formaté, mais les familles préfèrent cela au rendez vous au pôle emploi, pour celles bien sûr qui peuvent se le permettre.

 


Ah, j’allais oublier : Monsieur Dupont a jeté l’éponge, il n’est plus professeur principal. Il faut dire qu’avec 3 heures supplémentaires imposées et la découverte d’une autre discipline (et oui la bivalence vient d’être mise en place à titre expérimental !), plus l’annualisation du temps de service, Monsieur Dupont en a assez !


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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 10:10

J'ai été horrifiée en aprenant les dégâts causés par les inondations au Pakistan.

 

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Il était déjà question le 9 août d'au moins 1.600 morts et de plus de 15.000 sinistrés  dans ce pays qui compte environ 176 millions d'habitants pour une superficie de presque 800.000 km² (sources wikipedia).

Ces chiffres ont malheureusement dû augmenter car la décrue laisse derrière elle désolation, famine et maladies .

 

Les terres arables ont été inondées et leur production détruite et dysenterie et choléra ont fait inévitablement leur apparition, comme toujours en pareil cas, augmentant la mortalité.

 

Pire : les populations sont toujours sans abris, quelquefois totalement coupées du reste du monde, ponts et routes étant détruits.

 

Face à cet état d'urgence, plusieurs pays comme les Etats-Unis, l’Italie, la France  ont débloqué des aides d’urgence.

 

Petite note  : ce sont ces mêmes pays que les terroristes fondamentalistes d'Al Qaïda poursuivent de leur vindicte meurtière.

 

Ne feraient-ils pas mieux, ces fondamentalistes, d'investir tout cet argent dépensé en armes et en propagande dans l'aide à leurs co-religionnaires  ?

 

Pour une fois, il serait bien dépensé, pour la vie, au lieu de servir à détruire ceux-là même qui acceptent d'aider des gens d'autres confessions.

Sans parler que des attentats aux USA ou en France risqueraient de monter les populations occidentales contre tous les musulmans (et tous ne sont pas fondamentalistes, heureusement) et de couper toute aide internationale.

 

C'et vraiment l'exemple-type du chien qui mord la main qui le nourrit...

 

Le Pakistan est musulman, puisque ce fut le but même de sa création lors de la partition de l'Inde.

 


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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 07:41

Actuellement, il y a un gros tollé concernant l'expulsion de roms en situation illégale suivant les propos de notre président.

 

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Il est vrai qu'officiellement, seuls sont expulsés les Roms ayant commis des atteintes à l'ordre public, soit en clair, souvent les habitants de camps sauvages et autres bidonvilles, puisqu'il faut bien appeler les choses par leur nom..

Officiellement encore, il s'agit de retours majoritairement volontaires "la plupart ont souhaité bénéficier d'une aide au retour" : info ou intox ?

Ou alors variante de la carotte et du bâton...

 

Mais il faut dire que ce problème est épineux, mêlant tous les éléments nécessaires à un mélange explosif, surtout en cette période de flottement politique : inutile de dire que tous les partis politiques adverses  s'en donnent à coeur joie !

 

Sans parler du Vatican qui lui aussi y va de ses remarques : réel souci d'aide ou moyen de revenir dans les bonnes grâces (inter)nationales des chrétiens qui se détachent de cette vénérable institution ?

Personnellement, au lieu de prêcher l'aide et l'aumône à ces populations, je trouve que le pape ferait mieux de montrer l'exemple et de (nous, ainsi qu'à tous les pays qui eux aussi les expulsent de leurs frontières) donner un peu de sa poche.

Car, même si le bilan comptable du Saint siège est calamiteux, je ne peux m'empêcher de penser à toutes les oeuvres d'art en leur possession en occident.

Sans parler du church business américain, qui rapporte aux différentes églises (catholiques et protestantes) des millions de dollars !

Faites ce que je dis... mais pas ce que je fais.

 

Mais peut-être faudrait-il reprendre le problème par le début.

 

Combien d'entre nous savons qui sont réellement les ROMS, tellement il y a d'amalgame avec tous les peuples non sédentarisés en France (et ailleurs).

Je vous conseille d'aller regarder sur Wikipédia qui donne un bon résumé de l'histoire de tous ces gens qui, contrairement à ce que leur nom (et les expulsions) semblent le monter, n'ont rien à voir avec la Roumanie, rom voulant simpement dire "être humain", comme d'ailleurs le terme de manouche.

 

Leur origine ou leur appartenance n'ont rien à voir avec le problème réel de leurs conditions d'existence.

 

Habitant en campagne, je sais qu'après leur passage sur l'aire d'accueil spécialement créée pour eux, avec sanitaires, poubelles et autres commodités, celle-ci est retrouvée régulièrement hors d'usage et cassée après leur passage : quel intérêt ?

 

Ce matin encore, un responsable d'un lieu de fouilles archéologiques m'a annoncé que lui aussi  avait retrouvé ses installations et "ses" grottes jonchées des témoignages nauséabonds de leur occupation par les gens du voyage.

Car ceux-ci, une fois installés quelque part (illégalement) ne peuvent ête contraints de par la loi d'y partir qu'une fois le délai de 4 jours écoulés : ils investissent nuitamment un lieu et attendent tranquillement le lendemain matin les gendarmes (alertés par les riverains) et leur sommation de partir.

 

Et quoique les associations et autres politiques puissent y dire, c'est une réalité vécue par beaucoup d'entre nous : jardins dépouillés, ordures répandues, incivilités en pagaille...

 

Certes, me direz-vous, ces personnes sont avant tout à plaindre, car vivant dans une pauvreté extrème... pour certains.

Car il ne faut pas mélanger les expatriés sans papiers, dont les enfants ne sont pas scolarisés et servent à  la mendicité avec ceux qui sont en règle avec l'administration française, et dont nous croisons régulièrement les camionnettes attelées de caravanes.

 

Quand il n'achètent pas maintenant des maisons ou terrains : j'ai travaillé quelques années pour un notaire dont une partie de la clientèle était les gens du voyage.

Tous les achats se faisaient avec du liquide et j'ai souvent tremblé en emmenant plusieurs centaines de milliers de francs à la banque !

 

Malgré tout, sédentarisés ou pas, ils  n'arrivent pas pour autant à se fondre dans notre société, certainement par refus profond d'assimilation.

J'ai cotoyé de nombreux enfants roms au fil de mes périgrinations dans les établissements scolaires, et la grande majorité de ceux-ci n'attendent que le jour anniversaire de leurs 16 ans pour quitter leur collège et partir rejoindre leurs parents.

Gentils, mignons, ils n'en sont pas cependant élevés différemment et souvent ne comprennent pas pourquoi ils leur faut se plier aux différents réglements : la plupart du temps ils redoublent sans fin les différentes classes -quand ils viennent en classe !

 

Je peux paraître réac, voire facho, mais je vous assure que ce que je raconte est néanmoins la réalité, connue et vécue par beaucoup de français qui ne se retranchent pas dans les beaux quartiers et se font les défenseurs d'une réalité qu'ils ne connaissent pas personnellement.

 

Même les forces de police nous l'ont dit, lors d'un vol subi il ya quelques années (du matériel de pêche dans un garage) : ce genre de petit cambriolage, ce doivent être des gens du voyage !

Ils avaient d'ailleurs conseillé à nos hommes de vérifier les matériels des pêcheurs locaux, au cas où ils reconnaîtraient leurs ustensiles !

 

Le vrai problème n'est pas là, mais multiple : que faire pour aider un peuple (qui ne le veut forcément pas) à s'amalgamer à notre société ?

Car encore faut-il que, sans renoncer à leur sacro-sainte liberté, ils acceptent de vivre suivant les mêmes règles que tout le monde.

 

Un exemple : certains d'entre eux habitent près de chez des amis : ceux-ci (et leurs voisins) sont sans cesse dérangés par des incivilités quotidiennes, surtout en été et doivent régulièrement subir un  tapage nocturne, parfois toute la nuit.

Les gendarmes, régulièrement appelés n'y peuvent rien y faire.

Car leur non-intégration provient également de leur mode de vie : souvent, ils ne travaillent pas et vivent des allocations familiales et autres aides sociales.

De quoi décourager et pousser à la haine les voisins obliger de se lever tôt le lendemain pour aller travailler !

 

Reste le dossier le plus douloureux, celui des plus pauvres, "romanichels et autres voleurs de poule", immigrés clandestins survivant comme ils le peuvent, mal, souvent de petites aides, de mendicité et de petits larcins.

Comment leur en vouloir, de vouloir vivre dans un pays de cocagne ?

Mais, aussi, comment accepter cet état de fait ?

 

D'autant plus que certains les exploitent sans remords : j'ai vu des camions déposer des groupes de ces gens de tout âge (y compris des enfants ou des mères accompagnés de bambins) dans une commune : ils mendiaient avec une pancarte pour ensuite être ramassés à la fin de leur "journée de travail" par les "maqureaux" qui les exploitaient.

Est-ce acceptable là aussi ?

 

Là se posent encore les limites de l'aide possible, et toute la différence entre théorie et pratique.

 

En vérité, ce problème est loin d'être résolu, l'Union européenne planche elle aussi sur le sujet et essaye de mettre en place une politique d'intégration spéciale aux Roms.

 

Alors, par pitié, au lieu de monter au créneau en critiquant les (faibles) mesures essayées et mises en oeuvre actuellement, pourquoi tous ces politiciens et autres philosophes n'essaieraient-ils pas de trouver une vraie solution alliant humanisme et moyens réels, plutôt que de vouloir donner des leçons de morale ?

Ils nous rejouent le même couplet déjà déclamé lors de l'affaire de l'expulsion des sans-papiers.

Certes, nos lois ne sont pas parfaites, mais la France ne peut pas non plus prendre sur ses épaules toute la misère des peuples !

 

 

 

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 09:15

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J'ai attendu quelque temps avant de poster sur le Mondial et notre équipe : je ne voulais pas surfer sur la vague médiatique qui secoue le football professionnel français à l'heure du Mondial (quoique qu'elle ne semble guère retomber, avec la volonté du chef de l'Etat de "réguler" le football français, notamment en mettant son nez dans les affaires de la FFF : démagogie ouréelle volonté d'assainir ce milieu ? A moins que ce ne soit une diversion politique bien menée surfant sur l'actualité...).

 

Déjà, je ne suis pas une sportive dans l'âme et de plus,  je n'aime pas spécialement le foot.

Bon, il m'arrive de lever un oeil de mon magazine et de regarder quelques minutes du match que suit cherettendre, mais mon intérêt pour la chose s'arrête là.

 

De plus, cet amalgame de rancoeurs diverses et variées mêlant envie et jalousie sans parler de l'avis général contre le sélectionneur et ses méthodes de travail (que je ne peux faire autrement qu'entendre) me laissent quand même un peu perplexe.

 

Il est vrai que les salaires des joueurs professionnels occidentaux battent tous les records de démesure.

Pourtant, à qui la faute, réellement ?

A mon avis, surtout au système qui joue à plein la loi de l'offre et de la demande, faisant monter à un niveau immodéré le montant de leurs émoluments et autres primes.

 

 

 

Ceci dit, reste à savoir d'où vient cet argent dont bénéficient tous ces clubs qui le dépensent sans compter !

 

Recherches faites, voici ce que j'ai pu glaner des rentrées pécuniaires de ces monstres tentaculaires qui peuvent "acheter" des joueurs des milliers (millions ?) d'euros.

 

 

 

Les recettes diverses et variées :

- entrées des matchs,

- gestion des stades,

- droits de retransmission audiovisuelle des matchs  payés de plus en plus chers par les chaînes du monde entier,

- contrats de sponsoring,

- vente de produits dérivés et marketing.

 

 

Les subventions publiques :

Elles proviennent des collectivités territoriales (villes, des régions...).

Théoriquement, elles auraient dû diminuer, voire cesser après l'autorisation de l'entrée en bourse des clubs depuis 2006, ce qui n'a pas été le cas.

Ces financements, plus ou moins opaques, peuvent donner lieu à des malversations de divers ordres, ce qu'a dénoncé l'IFRAP ici, d'autant plus que les résultats ne sont toujours au rendez-vous !

 

 

Les fonds privés :

- Beaucoup d'équipes de football dans le monde sont maintenant la propriété de personnes privées, milliardaires, cela va sans dire, qui contribuent à leur fonctionnement (rappelez-vous de Bernard Tapie achetant l'OM).

 

- Par ailleurs, de plus en plus de clubs sont cotés en bourse, ce qui est maintenant autorisé en France : en vendant des actions, les clubs récupèrent ainsi de l'argent frais leur permettant entre autres de construire des stades... et de financer les transferts et les salaires de leurs joueurs.

 

 

L'argent de provenance douteuse :

Comme toutes les entreprises qui brassent beaucoup d'argent de diverses provenances (pas toujours identifiables), le monde du football est une manne pour les mafias qui cherchent à blanchir leur argent "sale".

Une enquête de Marc Fernandez, journaliste,  Mafia Football club, dénonce toutes ces pratiques.

Le GAFI (Groupe d'Action Financière)a émis en 2009 un rapport expliquant la situation :

"Nous sommes face à un marché facile à pénétrer pour les criminels. Personne ne demande d'où vient l'argent quand un club achète très cher un bon joueur. L'essentiel est de le faire signer."

 

  

Les jeux et paris :

Déjà, le loto sportif permettait à la Fédération française de football  de récupérer des gains importants.

Une étude de législation comparée des différents jeux d'argent français, émises par le Sénat dit textuellement :

"Le principal bénéficiaire des paris sportifs est la fédération nationale de football".


Depuis, la loi du 12 mai 2010 relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne a ouvert un nouveau marché en France, qui existait déjà dans nombre de pays étrangers.

 

A qui va profiter cette dépénalisation des jeux d'argent et l'ouverture des sites de paris en ligne ?

En Europe, un gros scandale de paris truqués fait les choux gras de la presse étrangère.

Pourtant, Frédéric Bolotny, chercheur au Centre de droit et d'économie du sport de Limoges, explique :

"Bien sûr, cette décision semble paradoxale, mais c'est une injonction de l'Europe. Le marché illégal existant déjà, autant le réguler"


Certains pensent que cette dépénalisation et l'essor des paris risque de tuer le football.

D'autres pensent a contrario que cette ouverture va empirer le climat trouble dans lequel baigne le football (article du Figaro du 11/05/2010)

 

 

Quoi qu'il en soit, nous sommes ici bien loin du monde sportif idéal !

 

Alors, par pitié, ne stigmatisons pas systématiquement uniquement les joueurs français.

Certes, ils touchent des fortunes, d'autant plus choquantes qu'en ce moment le mot d'ordre est "serrez-vous la ceinture !"

Certes, ils accumulent les mauvaises performances, surtout en cette période de coupe du Monde.

Certes, ils ne se rendent pas "vraiment" accessibles à tous leurs fans (c'est un euphémisme) et semblent planer bien loin du monde réel.

 

Mais , franchement, si on vous proposait le double de votre salaire pour le même travail, diriez-vous non ?

 

Il est tellement facile de stigmatiser ces hommes qui, par ailleurs, et de déverser sur eux toute la rancoeur accumulée : au moins, eux sont accessibles et servent de boucs émissaires à la vindicte publique.

 

Et je ne rentrerai pas dans la polémique concernant leur entraîneur et ses capacités : d'abord je n'y connaîs rien, et cela ne m'intéresse guère.

Reste juste qu'un dirigeant "normal" se fait vite évincer par son conseil d'administration si ses résultats ne sont pas à  la hauteur de ce qu'on lui demande.

Sans parler de son attitude un brin nonchalante qui comparée avec, par exemple,  celle de Paul le Guen ne le met pas particulièrement en valeur.

Elle donne en effet à penser qu'il ne prend pas ses responsabilités de coach et reporte sur le "pas de chance" la piètre performance de son équipe.

 

Par ailleurs et même n'étant pas sportive ni fan de foot, j'ai quand même remarqué que la France était le seul pays de la séléction mondiale à ne pas supporter ses joueurs nationaux et pire à les descendre en flèche.

 

Le juste retour face à une équipe ne semblant pas motivée par sa nationalité et ne chantant pas en coeur (et avec tout son coeur) son hymne sur le stade, contrairement à ses concurrents  ?

 

 

 

 

Comme quoi l'argent corrompt tout ce qu'il touche, notamment dans les milieux sportifs.

Le sport ne devient plus que l'alibi pour brasser et engranger toujours plus d'argent.

En faisant rêver les foules et les enfants.

Dommage !

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 10:30

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Et voilà, la loi HADOPI poursuit son petit bonhomme de chemin, tout doucement.

Il y a quelques jours, la CNIL a confirmé au site ZDNet. fr  qu'elle avait autorisé la collecte d'informations personnelles concernant les internautes contrevenants.

 

Propos relayés à grand bruit par les ayants-droits qui annoncent eux aussi que la CNIL les a (enfin !) autorisés à récupérer les adresses IP des ordinateurs téléchargeant illégalement des fichiers par les sites de peer to peer (P2P).

 

Travail effectué par une société mandatée par eux (société Trident Media Guard) pour leur transmettre ces données, qui leur permettra de saisir HADOPI.

 

Reste à en avoir la confirmation officielle par la publication des décrets d'application de la loi au Journal officiel.

 

Date prévue pour l'envoi des premiers e-mails d'avertissement  : le 21 juin, jour de la fête de la musique !

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 14:33

 

 

 

 

Eh oui, je relaie moi aussi cette vidéo qui, si elle peut (et va) choquer, n'en est pas moins -malheureusement- le triste reflet de la réalité vécue journellement par un jeune et sa famille.


Certes, elle flirte avec l'horreur, le gore, mais elle ne présente ni plus ni moins ce que côtoient urgentistes et pompiers tous les week-ends.

 

En effet, la "fête" communément alcoolisée commence à devenir binge drinking pour certains :  recherche d'une ivresse programmée, façon d'oublier la morosité ambiante, de flirter avec le danger, de démontrer son immortalité ?

 

Certainement un peu de tout ça : nous refusons tous de croire en notre propre mortalité, ou en parlons avec insouciance et ce, d'autant plus facilement que nous sommes jeunes et avons (ou croyons avoir) l'avenir et toute la vie devant nous.

De plus, l'accès aux différents psychotropes (alcool, drogues, médicaments...) est tellement facile que l'ingestion de la plus courante d'entre elles (et la moins chère) est devenu un rite de société institutionnalisé pratiquement dès la naissance par parents, famille et amis.

 

Auquel nous sacrifions, nous les premiers, en buvant "en bonne compagnie" apéritifs ou vins divers.

Certes, maintenant, nous ne prenons plus le volant après nos agapes alcoolisées, mais depuis quand exactement ?

Très peu de temps, en fait : depuis les lois "punissant" l'alcoolémie au volant et surtout depuis l'avènement du permis à points, preuve qu'il nous faut la peur du gendarme pour pouvoir arrêter un comportement à risques.

 

Parent d'un grand adolescent, j'ai moins peur quant à moi de son alcoolisation que de son amour de la vitesse. Pourtant il est conscient du risque encouru, puisque ne le faisant pas partager à sa passagère.

Ce qui ne l'empêche pas de se vanter de ses "exploits" à la maison -et à son père de, sinon l'encourager, du moins reconnaître qu'il avait fait pareil en son temps.

 

Certes, nous avons tous été jeunes et avons tous pris des risques inconsidérés.

Et nous sommes toujours là.

Malheureusement, d'autres nous ont quitté sur le chemin de la vie, victimes d'un accident, responsable ou pas -mais quelle différence pour celui qui est parti et ceux qui restent ?

 

Alors, faisons que beaucoup voient jusqu'au bout ce court métrage insoutenable, comme l'a été le crash ou l'annonce de la mort.

 

Si ce texte pouvait sauver ne serait-ce qu'une vie, quel bonheur pour moi !

 

Je dédie ce texte à tous ceux qui oeuvrent dans l'ombre de ces accidents, réparant de leur mieux les dégâts souvent causés par la jeunesse, la vieillesse, l'insouciance de nous tous : à vous tous, urgentistes, pompiers, secouristes, hospitaliers, forces de l'ordre...

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 08:03

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Dans un précédent article, je parlais de Matthew Stein, ingénieur ayant défini 6 causes majeures pouvant chacune mettre fin à notre civilisation.

Leur conjonction risquerait quant à elle de détruire la vie terrestre telle que nous la connaissons actuellement.

Voici la quatrième, malheureusement déjà en marche depuis que l'homme existe : la destruction des géants de la Terre, souvent plus vieux que nous autres humains : la déforestation.

 

La forêt est un biotope bien particulier.

Certes, il n'existe plus guère de forêts primaires (totalement naturelles), qui ne représentent plus que 10% de celles-ci, mais ce sont ces écosystèmes protégés qui recèlent la plus grande biodiversité en raison même de leur préservation à l'écart de notre influence prédatrice.

 

Chaque année, entre 13 et 15 millions d'hectares de forêts sont détruits (soit la superficie du quart de la France), dont 4 milliards en Afrique et en Amérique du Sud.

Les pays ayant subi une aggravation de la baisse de leur massif forestier sont les suivants :  Australie, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Fédération de Russie, Pérou, République démocratique du Congo.

 

Les chiffres sont d'ores et déjà alarmants :

  • 50% des espèces végétales et animales vivent dans les forêts tropicales,
  • 50% des médicaments proviennent de la nature,
  • 50% des forêts tropicales ont déjà disparu.

D'autres pays parmi les plus riches  (Etats-Unis, Canada, Suisse, Croatie, Japon...) ont réussi à stabiliser leur déforestation, voire à inverser le mouvement, comme la France dont la forêt occupe 15,5 millions d'hectares, soit 28% du territoire (contre 90% estimés en l'an 0).

Il n'en n'est pas de même ailleurs, les pays émergeants exportant leurs ressources : le Brésil détient la palme avec la déforestation de 42,3 millions d'hectares en plus de 15 ans.

 

Malheureusement pour nous, les forêts fixent le carbone et la déforestation serait responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre, augmentant par là le réchauffement climatique, autre cause possible de notre disparition.

 

 

La déforestation a plusieurs origines :

 

- l'expansion humaine

L'urbanisation fut la première cause de sa destruction  : les populations augmentant, il fallut trouver la place de construire.

On considère que le défrichement par le feu (le plus facile) commenca il y a 8.000 ans en Chine pour se poursuivre dans l'hémisphère Nord.

Il se poursuit toujours, et l'implantation des infrastructures (autoroutes...) n'améliore pas la situation.

N'oublions pas non plus le bois de chauffage, qui contribua à la disparition forestière dans les pays les plus pauvres.

 

 

- l'élevage et l'agriculture

Apparue au néolithique, ils nécessitent là aussi de vastes espaces pris sur les forêts.

L'apparition de l'agriculture intensive fait actuellement d'immenses dégâts avec les besoins des industriels s'intéressant à ces nouvelles sources d'alimentation et d'énergie.

Paradoxalement, la demande de biocarburants a fait exploser la déforestation avec la plantation d'immenses champs de soja.

Vous trouverez d'ailleurs ici un article du Monde diplomatique expliquant très bien les enjeux (industriels et financiers) de ces agro-carburants tout sauf écologiques.

 

 

- l'industrie

Les pays, surtout émergeants, exportent leurs bois pour nos industries :  c'est ainsi que fleurissent l'été des publicités pour des salons de jardin en bois au noms imprononçables issus des forêts tropicales, le reste allant à l'industrie papetière, grosse consommatrice de bois.

 

Par ailleurs et depuis toujours, l'exploitation minière éventre et empoisonne les forêts : tout d'abord par le besoin des forges en combustible, maintenant par les rejets de résidus toxiques.

 

 

- d'autres causes diverses

participent également, quoiqu'en quantité moindre, à ce phénomène.

  - Les ennemis naturels de la forêt  : insectes, champignons xylophages, maladies diverses (graphiose de l'orme) ont vu leur ravages agrgavés par la politique de reforestation humaine ne tenant plus compte de la biodiversité, mais privilégiant une seule espèces, souvent importée.

  - La pollution qui empoisonne nos massif.

  - Les incendies ravageant d'un seul coup des milliers d'hectare.

  - Les accidents climatiques : sécheresse, tempêtes...

 

Tout celà n'augure rien de bon pour cet écosystème qui vit naître l'homme.

Nous survivra-t-il ?

 

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 17:00

Eh oui ! Il fallait bien s'y attendre un jour : notre  système de retraite par répartition est exsangue.

Créé en 1941 par le régime de Vichy, il était  basé sur la solidarité intergénérationnelle .

La Sécurité sociale, créée en 1945 conforta ce système.

A cette époque, il  y avait , fin de guerre oblige, non seulement plus d'actifs que d'inactifs, mais surtout un grand boom économique (début des trente glorieuses).

Mon père me disait qu'à cette époque, en quittant son travail le matin l'on en en retrouvait un autre dans la journée.

 

Mais les temps ont bien changé, la démographie a explosé, de même que le chômage,  alors que le taux d'emploi diminuait (attention à ne pas confondre, d'ailleurs le taux d'activité avec le taux d'emploi).

 

Quelques chiffres :

en 1941

population : 39 421 000

taux de chômage : environ 2% pendant les 30 glorieuses en Europe de l'Ouest (sources wikipedia)

 

en 1975

population : 52 600 000

taux de chômage : 3.5 %

taux d'emploi : 66.2 %

 

en 2008

population : 62 130 519

taux de chômage : 7.4 %

taux d'emploi : 64.8 %

 

en 2010

population :  62 793 000 francais

 

pour arriver à cela  :

 

Un régime de retraite par répartition est basé sur la solidarité entre génération : en effet les cotisations versées par les salariés actifs sont immédiatement réparties entre les salariés retraités.

Ce mécanisme de retraite par répartition repose sur le repport dépographique entre cotisants et retraités :

Année Cotisants Retraités Rapport démographique
1975 13,0 4,1 3,14
1980 13,4 5,0 2,68
1985 12,9 5,9 2,21
1990 13,7 7,3 1,88
1995 14,1 8,8 1,61
2000 15,4 9,7 1,59
2005 16,6 10,7 1,55
2008 17,3 11,9 1,45

On voit bien, à la lecture de ce tableau, qu'en 30 ans le rapport démographique a été divisé par 2, d'ou les difficultés grandissantes a financer les retraites par répartition.

sources : site perp-perco.fr

 

 

 

D'autres facteurs rentrent également en cause : l'allongement des études et de la durée de la vie qui augmentent le déséquilibre actifs/inactifs : de moins en moins d'actifs cotiseront pour de plus en plus d'inactifs (étudiants, chômeurs, retraités).

 

Donc, en près de 70 ans, les cotisants actifs ont vu leur nombre baisser par rapport au nombre de retraités inactifs (source INSEE).

En 1970, il y avait 3 actifs qui cotisaient pour un retraité, pour 2 maintenant, et 1.5 projetés en 2050 :

 

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Donc, la pression s'est faite de plus en plus forte, les cotisations des actifs servant à "payer"  les retraites des inactifs.

 

Pire, cette situation de déséquilibre a été mathématiquement accélérée par la diminution en 1982 de l'âge légal de la retraite de 65 ans à 60 ans.

 

Attention ! Je ne parle pas ici de l'aspect humain, social ou politique de cette réforme, mais simplement mathématique : du jour au lendemain, ce sont des milliers de personnes qui ont quitté le marché du travail, évolution bien visible sur la courbe ci-dessus qui amorce une descente vertigineuse.

 

Tout bon gestionnaire vous dira que lorsque l'on augmente brutalement les dépenses (retraites à payer), il faut compenser en augmentant les recettes (cotisations), ce qui n'a pas été fait à l'époque.

 

De même, les gouvernements successifs, de gauche comme de droite ont laissé pourrir la situation, n'osant s'attaquer à cette véritable bombe politique qui aurait signé leur fin immédiate.

 

Maintenant, il faut justement trouver ces recettes et si possible en n'augmentant pas la pression fiscale sur les couches les plus fragiles de la population : les cotisations en baisse ne suffisent plus à payer les retraites, et la situation ne risque que de s'aggraver, les derniers baby boomers arrivant dans quelques années à l'âge fatidique de 60 ans.

 

Un rapport du Sénat prévoie d'ailleurs le vieillissement inéluctable de la population : nous sommes actuellement à 2.1 enfants par femme, mais il est prévu que ce taux baisse... de combien ? les ménages attendant de plus en plus tard pour concevoir.

 

En % de la
population totale

Proportion des plus
de 60 ans

Proportion des plus
de 65 ans

 

(1)

(2)

(3)

(1)

(2)

(3)

1990

19

19

19

13,9

13,4

13,9

2005

20,8

21,1

16,3

16,5

16,7

16,3

2020

26,8

28,0

25,8

20,6

21,6

19,9

2050

33,7

38,7

29,8

28,0

32,1

24,8

(1) Hypothèse de fécondité de 1,8 enfant par femme.

(2) Hypothèse de fécondité de 1,5 enfant par femme.

(3) Hypothèse de fécondité de 2,1 enfants par femme.

 

 

Gros dilemne si le gouvernement  ne veut pas miser sur la retraite par capitalisation, qui privilégierait là encore ceux qui peuvent cotiser (le plus).

Et ce n'est pas un problème de gestion, ou alors de gestions de la natalité, de la santé, de la mortalité, du chômage... que l'Etat providence ne peut pas encore (et heureusement !) gérer.

 

A force de se refiler la patate chaude, il a bien fallu que quelqu'un s'y colle, celle-ci étant en train de se transformer en grenade dégoupillé.

 

Et c'est là que tout coince.

 

Car il faut bien le dire, en France, le poids des lobbies syndicalistes est énorme : tout le monde est d'accord pour trouver de l'argent, mais chez le voisin.

Et l'on arrive à notre situation de régimes spéciaux verrouillés par des syndicats forts : éducation nationale, SNCF, EDF...

 

Et tout le monde se bat sur le principe des acquis, de la pénibilité du travail, voire de la reconnaissance du combat effectué par ces fonctionnaires dans la résistance (cela paraît idiot, mais je vous assure que je l'ai entendu !).

 

Il est vrai, cependant, que leur travail  a pas mal évolué depuis la création de ces régimes spéciaux et n'a plus guère à voir avec leurs conditions originelles.

 

D'autre part, la pénibilité de certaines autres professions moins représentées syndicalement (car moins nombreuses) n'est pas forcément reconnue : demandez à un carreleur qui a les genoux pleins d'arthrose ou à un ouvrier d'usine qui travaille debout en 3, 4 voire 5 "8" à la chaleur ou au bruit ce qu'il en pense ?

 

Je me demande pourquoi, au lieu de défendre chacun son pré carré, on ne peut pas arriver à une remise à plat du système sur des bases plus justes ?

 

Par exemple en créant une grille  prenant en compte TOUS les facteurs de pénibilité, quelque soit la profession, comme par exemple  :

- fatigue physique et psychologique,

- position de travail (debout),

- conditions de travail (froid, chaleur, bruit, insalubrité...),

- risques (armée, sécurité),

- stress,

- horaires (nuit),

- cycle de travail (décalé d'une semaine à l'autre), etc...

 

Ainsi, l'on pourrait arriver à sérier les degrés réels de pénibilité et appliquer une remise correspondant au degré "d'usure" du futur retraité, sans s'occuper de son syndicat ou ministère d'origine.

 

De même, pourquoi ne pas taxer toutes les indemnités diverses et variées reçues par nos dirigeants et autres politiques de tout poil ?

Bien que nommées différemment, ces sommes sont quand même bien une rétribution pour services rendus.

De même que les stocks options distribuées en fin d'année aux personnels méritants des banques et autres grandes sociétés.

 

Les résultats du capital vont être taxés : pourquoi pas ?

Mais qu'est-il réellement entendu dans ce mot ?

 

Les économies laborieusement acquises au cours d'une vie et placées en assucrances-vie, actions ou immeubles de rapport ou les grosses sociétés s'enrichissant par effet de boule de neige ?

 

Car j'ai bien peur que là aussi les mieux nantis soient les moins taxés.

 

Comme d'habitude.

 

 

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 07:51

Dans un précédent article, je parlais de Matthew Stein, ingénieur ayant défini 6 causes majeures pouvant chacune mettre fin à notre civilisation.

Leur conjonction risquerait quant à elle de détruire la vie terrestre telle que nous la connaissons actuellement.

Voici la troisième, cataclysmique... l'anéantissement de toute vie marine.

 

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Actuellement, 11 des 15 plus grandes zones de pêches mondiales se réduisent comme peau de chagrin.

La faute en incombe à plusieurs causes, là aussi accroissant exponentiellement les risques :

 

 

La surexploitation halieutique (surpêche)

Actuellement 70 % des espèces de poissons commercialisées  subissent une telle pression qu'elles n'ont pas le temps de se reproduire pour renouveler le stock existant : thon rouge,saumon, morue, et même la sardine du Pacifique, la liste est longue !

Pire, les pécheurs s'attaquent maintenant aux espèces des grandes profondeurs : flétans, hokis, sabres, grenadiers...

En 2006, 1173 espèces de poissons étaient considérées comme menacées d'extinction par l'UICN.

 

 

La pollution des océans

Cette pollution  induit une destruction de la faune marine, de son écosystème et de ses habitats.

D'origine humaine là aussi, elle peut être de diverses ordres :

-  pollution directe

  + chimique  : déballastage > marées noires, dépôt de déchets toxiques au fond des fosses océaniques ou rejets directs dans la mer,

  + radioactive ( : dépôt volontaire de déchets radioactifs (100.000 tonnes entre 1950 et 1982) ou de sous-marins  au fond des fosses océaniques

  + mécanique (déchets solides se massant dans certaines zone, la plaque de déchets du Pacifique étant plus grande que la France !)

   + biologique avec le transfert par l'homme et ses bateaux d'espèces venant polluer un écosystème

 

- pollution indirecte véhiculée par les fleuves et rivières.

Ces polluants ont  de nombreuses origines

  + biologique (hormones, égouts),

  + agricole (pesticides, défoliants, engrais, excréments animaux, nitrates...),

  + chimiques (sorties d'usines).

 

 

La destruction du plancton

Le Zooplancton est en voie de destruction massive : 73 % de celui-ci aurait disparu depuis les années 1960, dont 50 % depuis 1990, signe de la dégradation accélérée de celui-ci.

N'oublions pas que ces petites bêtes sont à l'origine de la chaîne alimentaire maritime : s'il disparaît, ce sont pratiquement toutes les espèces maritimes qui le suivront.

 

Quant au phytoplancton, c'est lui qui assure grande partie de la fixation du CO2 (environ 45%) et est lui aussi à la base de la nourriture des poissons (qui eux aussi fixent le CO2, soit dit en passant).

Il serait également à l'origine des courants de convection océaniques.

 

 

 

 

Par exemple, selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, 30 % des récifs de corail sont soit morts, soit sérieusement endommagés.

La zone Caraïbes et l’Asie du sud-est font partie des zones les plus dégradées. Un état complet est disponible sur reefbase.

Les causes sont principalement d’origine humaine.

Environ 500 millions de personnes, réparties dans plus de 100 pays, seraient tributaires des récifs coralliens pour leur nourriture et la fourniture de services. Parmi eux, 30 millions en dépendent directement pour leur nourriture (source  GoodPlanet.info).

 

 

Non seulement, la vie maritime risque de disparaître, mais elle entrainera avec elle non seulement des risques de famine (selon la FAO, en 2000 la pêche 142,5 millions de tonnes de poissons ont été pêchés, dont 96,7 destinées à l'alimentation humaine) mais aussi un accroissement de l'effet de serre, avec l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère.

 

 

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