21 octobre 2008
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Ce mot est revenu à plusieurs reprises ces jours derniers, toujours dans un contexte catastrophique ou scandaleux (sous)qualifié d'incident.
J'ai trouvé la définition de ce terme trouvé dans mediadico :
> incident
(nom masculin)
Evénement sans importance.
Evénement secondaire qui survient dans le cours d'une affaire, d'une action principale.
Evénement peu important en lui-même mais susceptible d'avoir de graves répercussions.
Difficulté qui s'élève au cours d'une discussion, d'une audience, etc., et qui peut en interrompre le cours.
Donc, ce mot fut employé dernièrement à la télévision, lors du journal télévisé d'une grande chaîne :
- à l'occasion des pertes de plus de 600 millions (j'ai entendu 640, mais à ce niveau-là, qu'est ce que 40 millions d'euros de différence ?) d'euros lors de transactions boursières catastrophiques faites par la Caisse d'Epargne.
Comment ? Ceci ne serait qu'un incident, même s'il a fâché ministre et président de la République ?
Que vous arrive-t-il à vous si vous êtes en découvert de quelques (centaines d') euros ?
La première lettre qui vous est envoyée par la banque qualifie, certes, "d'incident" le premier découvert.
En vous sommant néanmoins d'y remédier dans les plus brefs délais, faute de quoi vous serez poursuivis.
Et entre temps, elle aura pris nombre de commissions, frais d'interventions, frais d'envoi de lettre recommandée et autres agios.
Et pour vous, si malheureusement vous êtes dans l'incapacité de rembourser, cela tournera vite à la catastrophe : courriers comminatoires, saisie des biens mobiliers par huissier, voire explusion...
Et tout cela pour quelques centaines, milliers ou au pire dizaines de millers d'euros !
Ici, les responsables ont simplement démissionné et ont même affirmé vouloir partir sans aucunes indemnités.
Un comble !
Parlez-en à un responsable d'entreprise qui doit vendre ses biens pour rembourser le déficit ou la faillite de sa société ?
Ces dirigeants rembourseront-ils les stock options et autre salaires mirobolants reçus antérieurement ?
Que nenni !
- pour qualifier la relation (adultère) de M Straus-Kann avec une collaboratrice (ce n'est pas le plus important), qu'il aurait fait profiter de renseignements confidentiels financiers (et ça, par contre est grave) : pour cela il est d'ailleurs actuellement l'objet d'une enquête pour abus de pouvoir.
Il est à remarquer que cette affaire, qui tombe vraiment bien mal en cette période de crise mondiale (sans parler de l'image donnée par la France et ses dirigeants à cette occasion) a été fortement minimisée, voire étouffée.
Par contre, l'on a copieusemnt cité la femme trompée, qui soutient son mari dans cette épreuve, faisant tomber cet incident dans un contexte mélodramatique et people.
Ou comment mélanger vie privée et affaires publiques, et faire d'un scandale financier un roman faisant pleurer dans les chaumières...
Décidément, nous n'avons pas les mêmes valeurs, et ce qualificatif d'"incident" n'a pas la même mesure selon que vous serez (très) riche ou un simple travailleur.
J'ai trouvé la définition de ce terme trouvé dans mediadico :
> incident
(nom masculin)
Evénement sans importance.
Evénement secondaire qui survient dans le cours d'une affaire, d'une action principale.
Evénement peu important en lui-même mais susceptible d'avoir de graves répercussions.
Difficulté qui s'élève au cours d'une discussion, d'une audience, etc., et qui peut en interrompre le cours.
Donc, ce mot fut employé dernièrement à la télévision, lors du journal télévisé d'une grande chaîne :
- à l'occasion des pertes de plus de 600 millions (j'ai entendu 640, mais à ce niveau-là, qu'est ce que 40 millions d'euros de différence ?) d'euros lors de transactions boursières catastrophiques faites par la Caisse d'Epargne.
Comment ? Ceci ne serait qu'un incident, même s'il a fâché ministre et président de la République ?
Que vous arrive-t-il à vous si vous êtes en découvert de quelques (centaines d') euros ?
La première lettre qui vous est envoyée par la banque qualifie, certes, "d'incident" le premier découvert.
En vous sommant néanmoins d'y remédier dans les plus brefs délais, faute de quoi vous serez poursuivis.
Et entre temps, elle aura pris nombre de commissions, frais d'interventions, frais d'envoi de lettre recommandée et autres agios.
Et pour vous, si malheureusement vous êtes dans l'incapacité de rembourser, cela tournera vite à la catastrophe : courriers comminatoires, saisie des biens mobiliers par huissier, voire explusion...
Et tout cela pour quelques centaines, milliers ou au pire dizaines de millers d'euros !
Ici, les responsables ont simplement démissionné et ont même affirmé vouloir partir sans aucunes indemnités.
Un comble !
Parlez-en à un responsable d'entreprise qui doit vendre ses biens pour rembourser le déficit ou la faillite de sa société ?
Ces dirigeants rembourseront-ils les stock options et autre salaires mirobolants reçus antérieurement ?
Que nenni !
- pour qualifier la relation (adultère) de M Straus-Kann avec une collaboratrice (ce n'est pas le plus important), qu'il aurait fait profiter de renseignements confidentiels financiers (et ça, par contre est grave) : pour cela il est d'ailleurs actuellement l'objet d'une enquête pour abus de pouvoir.
Il est à remarquer que cette affaire, qui tombe vraiment bien mal en cette période de crise mondiale (sans parler de l'image donnée par la France et ses dirigeants à cette occasion) a été fortement minimisée, voire étouffée.
Par contre, l'on a copieusemnt cité la femme trompée, qui soutient son mari dans cette épreuve, faisant tomber cet incident dans un contexte mélodramatique et people.
Ou comment mélanger vie privée et affaires publiques, et faire d'un scandale financier un roman faisant pleurer dans les chaumières...
Décidément, nous n'avons pas les mêmes valeurs, et ce qualificatif d'"incident" n'a pas la même mesure selon que vous serez (très) riche ou un simple travailleur.