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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 07:26

2769721194_33a1584cce.jpgPhotographie trouvée sur FlickR

 

Comme je vous le racontais dernièrement, je dois m'attendre à repartir pour un nouveau poste dans un an.

Quelque part, c'est normal, mon travail consistant la plupart du temps à ne rien faire...

 

En 2009, j'en parlais d'ailleurs ici, me plaignant de ma tâche réduite à garder un lieu vide la plupart du temps, sans rien avoir à faire, ni aucun droit à m'investir plus profondément, voire à proposer des innovations.

Tout avait changé en ce début d'année scolaire, avec une nouvelle direction, engagée, dynamique, qui m'avait motivée en me donnant des projets à concevoir et à gérer.

Las ! Ceux-ci risquent de ne pas voir le jour en raison de la donne qui change : est-ce que les établissements scolaires se risqueront dans un projet voué à ne vivre qu'une année ? Je ne le pense pas.

 

Je ne conteste pas cette mutation, logique, quoi que puissent dire certains collègues,  mais plutôt les conditions dans lesquelles elle se fait : la direction académique a juste laissé entendre qu'elle fermerait "certainement" l'an prochain pour causes d'économie, sans pouvoir (vouloir ?) donner plus de détails, si ce n'est que "les postes des conseillers d'orientation ne seraient pas touchés".

 

Il a d'ailleurs fallu que je demande précisement au grand directeur lors d'une réunion ce qu'il allait en être de notre devenir, pour le voir bafouiller, noyer le poisson pour enfin m'entendre dire que tous les administratifs retrouveraient un poste... mais où ?

 

Certes, j'aurai, comme toujours en pareil cas, une bonification pour mesure de carte scolaire (entendez par là mutation d'office), mais le souci est que les postes ferment les uns après les autres, et que peu de collègues risquent de demander leur mutation.

 

Si tel est le cas, il y a de grandes chances (ou plutôt risques) que je me retrouve à travailler à plus de 50 kilomètres, dans la grande ville la plus proche.

Certes, je ne serai pas la seule dans ce cas, mais avec 300 € de gazole (sans parler des autres frais d'entretien inhérents à mon véhicule) à retirer d'une paye de 1200 €, il ne me restera que 900 €, soit moins que le seuil de pauvreté (calculé à 60%) en France.

 

Evidemment, je sais que je n'aurai pas à me plaindre, en comparaison avec toutes les personnes touchant bien moins que cela, acculées par le chômage ou le handicap.

 

Mais la pilule n'en est pas moins amère à avaler, surtout en y rajoutant 2 heures de trajet journalier (au minimum), et certainement l'impossibilité de me garer en centre ville, car  si je me retrouve au rectorat, les places de parking sont maintenant rationnées, voire payantes afin de favoriser co-voiturage et stationnement hors ville (rajouter 1/2 heure de bus !).

 

 

Des collègues sont déjà mis devant le fait accompli, des CIO devant fermer à la rentrée dans différentes académies :

Au fur et à mesure des commissions académiques, les couperets tombent (à ce jour, 47 fermetures de CIO, et ce n'est pas terminé !) et les personnels sont avertis juste au moment de faire leurs demandes de mutation.

 

 

Vive dialogue et concertation dans l'Education nationale !

 

Et vive l'égoisme des différents corps de métiers, les administratifs étant considérés comme les personnels les plus polyvalents et les moins intéressants de la Maison, au contraire des professeurs et assimilés (conseillers d'orientation...) plus nombreux, donc de plus de poids.

Ici encore, les différents syndicats n'ont pas pu ou voulu communiquer en amont sur la situation, pour nous permettre de nous y préparer.

 

IL FAUT DIRE QUE LES RECTEURS RECEVRONT UNE PRIME AU MERITE DE 22.000 € S'ILS REMPLISSENT LEURS OBLIGATION DE DEGRAISSAGE !

 

Assez dur à avaler, lorsque l'on vous parle de "faire des économies " !

 

 

Certes, la structure dans laquelle je travaille n'est pas "rentable" et recevaiT un public restreint dans l'année, mais par contre nombreux  au moment des choix d'orientation des élèves.

 

Dans certaines académies (Metz), ne restera plus qu'un lieu de consultation de la documentation ONISEP (le "kiosque"), tandis que dans d'autres (Limoges, Grenoble), les CIO épargnés ne seront ouverts que les jours de permanence effectués par les conseillers.

Ceux-ci devant alors cumuler les emplois de secrétaire, documentaliste et conseillers.

 

Il est vrai que c'est un moindre mal, car s'il y a effectivement fermeture,  le service public ne s'y retrouvera pas : en notre région, la population très rurale n'a pas toujours des moyens de locomotion, sans parler d'accès à internet.

Car c'est régulièrement que je reçois des personnes me demandant d'imprimer des CV pour des jeunes ou de faire des recherches pour un établissement ou un job d'été.

 

Ainsi, les usagers peuvent continuer à avoir un lieu de rendez-vous et de consultation de documentation.

 

Mais cela impliquerait plus de travail pour les conseillers... qui ne travaillent pas 35 heures hebdomadaires, mais 27 heures, étant calqués sur les régimes des professeurs,  avec presque toutes les vacances scolaires (hormis une dizaine de jours de permanence) !

 

Par contre, qui osera toucher à ce bastion des heures travaillées réellement ou pas par les professeurs ?

Car cette différence d'heures (sans parler des journées de vacances, soit 16 à 17 semaines au lieu des 5  du privé !) correspond théoriquement aux heures de travail effectives réalisées chez eux pour préparation des cours ou correction des devoirs.

Qu'elles soient effectivement faites en établissement et tout serait transparent, les heures non utilisées servant à l'aide aux élèves en difficulté - ou à l'orientation !

 

Lorsque l'on sait que, en plus,  les professeurs recoivent des primes pour tout travail supplémentaire (proposition ou correction d'épreuves d'examens, poste de professeur principal etc...), là, il y aurait de vraies économies à réaliser, tout en améliorant réellement le service public.

 

Je sais que je vais faire réagir la gent enseignante, qui devrait confronter ses conditions de travail avec celles des employés du privé... ainsi, au lieu de continuellement se plaindre, ils pourraient mesurer leur chance et leurs privilèges.

Mais pour combien de temps encore ?

 

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